Le cancer est une maladie qui touche des millions de personnes chaque année, et la France n’est pas en reste. Pour lutter contre cette maladie dévastatrice, le gouvernement français a mis en place différents “Plans Cancer” au fil des années.
Ces plans visent à améliorer la qualité des soins, la recherche, et la prévention. Dans cet article, nous allons explorer les trois plans cancer qui ont été mis en place entre 2003 et 2019, et voir comment ils ont contribué à une meilleure prise en charge des patients.
Les trois plans cancer ont marqué des étapes importantes dans la stratégie nationale de lutte contre le cancer en France, chacun apportant sa propre contribution à l’amélioration de la prise en charge de cette maladie dévastatrice.
Le Premier Plan Cancer, qui s’étendait de 2003 à 2007, a été une étape cruciale dans la lutte contre cette maladie en France. Initié sous la présidence de Jacques Chirac, le Premier Plan Cancer a marqué une étape significative dans l’organisation de la lutte contre le cancer en France.
Il a conduit à la création de l’Institut national du cancer (INCa), un organisme qui centralise les efforts de différents acteurs, des ministères à des établissements de recherche et des organisations caritatives. Ce plan a aussi introduit des réseaux régionaux de cancérologie et des centres de coordination pour mieux structurer les efforts à l’échelle territoriale.
Parmi les initiatives clés, on note l’établissement de critères de qualité pour les soins, comme l’examen en réunion de concertation pluridisciplinaire de chaque nouveau cas de cancer. Cela a non seulement amélioré la sécurité des patients, mais aussi enrichi les pratiques professionnelles.
De plus, le plan a mis en place des seuils d’activité, réduisant le nombre d’établissements autorisés à traiter le cancer de 2200 à 900. Finalement, il a engagé des efforts de prévention, notamment contre le tabagisme et en faveur du dépistage organisé du cancer du sein.
Ce plan a mis l’accent sur cinq objectifs principaux pour aborder la question du cancer de manière globale.
Ce plan cancer comportait une mesure phare : le dispositif d’annonce. L’objectif étant de permettre aux patients de bénéficier des meilleures conditions d’annonce de la maladie ou de sa récidive. Ce moment se décompose en trois temps :
Ce premier plan cancer a permis une nette amélioration de la prise en charge des patients mais le bilan reste mitigé. De nombreuses mesures n’ont pas abouti et les résultats escomptés sont assez éloignés de ceux attendus.
Lancé en 2009 par le président Nicolas Sarkozy, le Deuxième Plan Cancer a apporté des innovations notables dans la prise en charge du cancer en France. S’articulant autour de cinq axes principaux, ce plan a introduit la notion de personnalisation des soins.
Le Deuxième Plan Cancer s’inscrit dans la continuité en se basant sur les fondations posées par le premier plan. Ce nouveau plan a été structuré autour de cinq axes majeurs :
Avec un total de 30 mesures et 118 actions concrètes, ce plan a cherché à apporter des solutions complètes et intégrées pour aborder les différents aspects de la lutte contre le cancer.
Les experts se sont penchés sur différents aspects de la prise en charge des patients :
Ce second plan cancer a permis de consolider les orientations du premier plan. D’importantes améliorations ont été apportées notamment au niveau de la recherche, de l’accès aux thérapeutiques ainsi que sur la qualité de la prise en charge.
Il a permis la mise en place des Programmes Personnalisés de Soins (PPS) et de l’après-cancer (PPAC), ainsi que des organisations spécifiques pour l’oncopédiatrie, l’oncogériatrie et les cancers rares.
Néanmoins, il a eu un impact significatif sur l’innovation, positionnant la France à la pointe de la médecine de précision. La mise en œuvre de plateformes de génétique moléculaire et des équipes mobiles de recherche clinique a considérablement renforcé les capacités de recherche en cancérologie en France.
Malgré ses ambitions, le plan a rencontré des défis, notamment l’absence de mesures précises pour impliquer davantage les médecins généralistes et l’accroissement des inégalités face au cancer. On note également que ce plan cancer n’a pas permis d’évolution sur la démographie médicale ainsi que sur la prévention et le dépistage du cancer.
Le Troisième Plan Cancer a été conçu avec des objectifs de santé globaux, englobant à la fois des initiatives en matière de santé et de recherche. Son ambition principale est d’augmenter le nombre de guérisons en favorisant des diagnostics précoces et en garantissant un accès universel à des soins de qualité et aux innovations médicales.
Au-delà des aspects médicaux, ce plan adopte une approche holistique, cherchant à répondre à tous les besoins des patients pour maintenir leur qualité de vie pendant et après le traitement. Une attention particulière est accordée à la prévention, étant donné que les cancers sont la première cause de mortalité évitable.
Le plan soutient également fortement la recherche fondamentale. En matière de gouvernance, il vise à optimiser le pilotage et les organisations liés à la lutte contre le cancer, tout en impliquant pleinement les patients et les usagers du système de santé.
Structuré autour de 17 objectifs opérationnels, le plan s’attaque résolument aux inégalités en santé, en mettant l’accent sur les populations vulnérables et en garantissant un accès équitable à l’innovation et aux essais cliniques.
Le 6 axes principaux du troisième plan cancer :
Pilotage et organisation de la lutte contre le cancer : pilotage du plan cancer assuré par l’Institut National du Cancer au niveau national (en appui avec les ministères de la Santé et de la Recherche), en région le plan est piloté par l’Agence Régionale de la Santé appuyé par les réseaux régionaux de cancérologie.
Les trois plans cancer ont significativement amélioré le traitement du cancer en France. Parmi les avancées notables, on peut citer l’optimisation des dispositifs d’annonce d’un diagnostic de cancer, ce qui a grandement aidé les patients à mieux comprendre leur condition.
De plus, ces plans ont favorisé la création de programmes de soins personnalisés qui accompagnent les patients pendant et après leur maladie, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie. Ils ont également mis l’accent sur l’amélioration de la prise en charge des populations fragiles, notamment les personnes atteintes de déficience intellectuelle.
Enfin, une aide régulière et systématique a été mise en place pour alléger les patients de leurs tâches quotidiennes. Cette aide peut se manifester de différentes manières, y compris par un soutien scolaire pour les enfants des patients.
Bien que des défis demeurent, ces plans ont posé les bases pour une lutte plus efficace contre cette maladie dévastatrice.
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