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Syndrôme du conflit sous-acromial

Ce qu’il faut savoir sur le syndrôme du conflit sous-acromial

D’abord perçu comme une simple douleur à l’épaule, le conflit sous-acromial peut s’avérer handicapant s’il n’est pas correctement traité. Cette pathologie de l’épaule, parmi les plus courantes, affecte un grand nombre de personnes, en particulier celles impliquées dans des activités nécessitant des mouvements répétés de l’épaule. Comprendre ce qu’est le conflit sous-acromial, ses symptômes, son diagnostic et son traitement peut aider les patients à mieux gérer cette condition et à revenir à un niveau de fonction normal.

Qu'est-ce que le conflit sous acromial ?

Le conflit sous-acromial, aussi appelé syndrome d’impingement de l’épaule (syndrôme d’accrochage de l’épaule), se produit lorsque l’espace entre l’acromion et la tête de l’humérus se rétrécit. Ce rétrécissement provoque une friction ou un “conflit” entre l’os et les tendons de la coiffe des rotateurs lors de l’élévation du bras, causant douleur et inflammation.

Comment reconnaître un conflit sous acromial ?

Le principal symptôme du conflit sous-acromial est une douleur à l’épaule, qui s’aggrave lors de l’élévation du bras et lors d’activités nécessitant des mouvements de l’épaule. La douleur peut être ressentie à l’avant ou à l’arrière de l’épaule et peut irradier jusqu’au bras. En plus de la douleur, d’autres symptômes peuvent inclure une faiblesse du bras et une réduction de la mobilité de l’épaule, rendant les tâches quotidiennes difficiles à réaliser.

Poser le diagnostic de conflit sous acromial

Le diagnostic du conflit sous-acromial se fait généralement par une combinaison d’examens cliniques et d’imagerie médicale. L’examen clinique peut comprendre divers tests de mobilité de l’épaule et de force du bras. La réalisation de divers tests, test de Yocum, de Neer ou encore de Jobe, permet de déclencher la douleur et donc de diagnostiquer cette pathologie. 

L’imagerie médicale, comme la radiographie ou l’échographie, peut aider à visualiser le rétrécissement de l’espace sous-acromial et à confirmer le diagnostic.

Les traitements envisagés pour soigner un conflit sous acromial

Traitement médical

Le traitement médical du conflit sous-acromial vise avant tout à apaiser la douleur et à réduire l’inflammation. La première étape consiste généralement en une période de repos. Ensuite, la rééducation avec un kinésithérapeute est une partie importante du traitement. Le kinésithérapeute guide le patient à travers une série d’exercices ciblés pour renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs, améliorer la mobilité de l’épaule et prévenir une récidive du conflit.

Par ailleurs, des infiltrations de dérivés de cortisone peuvent être proposées en cas de douleurs persistantes. Ces injections, qui sont administrées directement dans l’espace sous-acromial, aident à réduire l’inflammation et la douleur. Il est important de noter que l’utilisation de cortisone doit être limitée, car une utilisation excessive peut endommager les tissus de l’épaule.

Traitement chirurgical

Lorsque le traitement médical ne parvient pas à soulager les symptômes du conflit sous-acromial, une intervention chirurgicale peut être envisagée. L’acromioplastie arthroscopique est une procédure couramment utilisée. Elle consiste à augmenter l’espace sous-acromial en enlevant une petite partie de l’acromion, ce qui permet de réduire le frottement sur les tendons de la coiffe des rotateurs.

Cette opération est réalisée par arthroscopie, une technique chirurgicale mini-invasive qui utilise de petits instruments insérés à travers des incisions minuscules. L’avantage de l’arthroscopie est qu’elle cause moins de dommages aux tissus environnants, ce qui conduit à une récupération plus rapide et moins douloureuse. Cependant, comme pour toute chirurgie, l’acromioplastie arthroscopique n’est généralement envisagée qu’en dernier recours après l’échec des autres traitements.

Les suites après le traitement d’un conflit sous acromial

La reprise après un traitement pour un conflit sous-acromial dépend du type de traitement reçu. Pour les traitements non chirurgicaux, la récupération peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois, avec un retour progressif à l’activité normale. 

Après une chirurgie, la réhabilitation peut prendre plusieurs mois et nécessiter une physiothérapie intensive pour retrouver une fonction normale de l’épaule.

Le rôle du kinésithérapeute dans la prise en charge du conflit sous acromial

Le kinésithérapeute joue un rôle crucial dans le traitement du conflit sous-acromial, qu’il soit préventif, thérapeutique ou de rééducation. Par des exercices ciblés, il peut aider à restaurer la mobilité de l’épaule, à renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs et à prévenir une récidive du conflit. Il peut également conseiller sur les modifications des activités quotidiennes et du mode de vie pour prévenir l’aggravation du conflit sous-acromial.

Pour conclure

Le conflit sous-acromial est une pathologie fréquente de l’épaule qui peut causer une douleur significative et une perte de fonction. Cependant, avec un diagnostic précoce, un traitement approprié et une rééducation adéquate, la plupart des personnes peuvent retrouver un niveau de fonction normal et reprendre leurs activités habituelles.

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