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Capsulite rétractile, ce qu’il faut savoir pour bien la prendre en charge

La capsulite rétractile est un trouble de l’épaule qui peut être douloureux mais aussi déconcertant. En effet, l’origine de cette pathologie est souvent inconnue. Non seulement elle limite la mobilité de l’épaule, mais elle peut aussi durer plus longtemps que d’autres types de blessures ou de troubles de l’épaule. 

Dans cet article, nous allons détailler ce qu’est la capsulite rétractile, les causes et facteurs de risque, les signes cliniques, comment elle est diagnostiquée, ainsi que les diverses options de traitement disponibles.

Qu'est-ce que la capsulite rétractile de l'épaule ?

La capsulite rétractile, aussi appelée épaule gelée, est une affection qui se caractérise par une raideur et une douleur dans l’épaule. Cette pathologie rentre dans le cadre nosologique du syndrome douloureux régional complexe de type I.

Elle survient lorsque la capsule de l’articulation de l’épaule s’épaissit et se rétracte, limitant ainsi l’espace pour le mouvement dans l’articulation. La cause exacte de cette maladie est inconnue, mais elle est souvent associée à des périodes prolongées d’immobilisation de l’épaule à la suite d’une blessure ou d’une chirurgie.

Les causes et facteurs de risques

Bien que la cause exacte de la capsulite rétractile soit inconnue, certaines conditions et facteurs de risque sont associés à son développement. Ceux-ci comprennent le diabète, les maladies thyroïdiennes, les maladies cardiovasculaires, la tuberculose, le Parkinson et l’immobilisation prolongée de l’épaule. De plus, les personnes âgées de 40 à 60 ans et les femmes sont plus susceptibles de développer une capsulite rétractile.

Les signes cliniques de la capsulite rétractile

Les symptômes liés à cette pathologie de l’épaule sont modérés et progressifs. La capsulite rétractile se développe généralement en trois phases qui peuvent durer plusieurs mois voire plus dans certains cas : 

  1. la phase de gel où la douleur augmente progressivement avec une perte de mobilité, 
  2. la phase adhésive où la douleur pourrait diminuer mais la raideur reste, 
  3. et la phase de dégel où la mobilité commence à s’améliorer. 

Les symptômes peuvent inclure une douleur persistante dans l’épaule, une douleur nocturne intense et une restriction sévère des mouvements de l’épaule.

Le diagnostic de la capsulite rétractile

Le diagnostic de la capsulite rétractile est généralement basé sur un examen clinique de l’épaule. Cela commence par un interrogatoire du patient. S’ensuivent des palpations qui permettent de déceler et localiser les douleurs.Des examens d’imagerie, comme une radiographie ou une IRM, peuvent également être utilisés pour exclure d’autres causes de douleur et de raideur de l’épaule.

Capsulite rétractile, les différents traitements

Il n’existe pas de traitement unique pour la capsulite rétractile, mais plutôt une combinaison de différentes approches pour gérer la douleur et restaurer la mobilité. Les options de traitement peuvent inclure des médicaments contre la douleur, des injections de corticostéroïdes, la physiothérapie, et dans les cas plus graves, une intervention chirurgicale peut être envisagée. La physiothérapie joue un rôle essentiel dans le traitement de la capsulite rétractile, aidant à améliorer la flexibilité et la force de l’épaule.

La chirurgie dans le cas d'une capsulite rétractile

Dans le cadre du traitement de la capsulite rétractile, la chirurgie n’est généralement pas la première option envisagée, et pour cause : elle peut en effet aggraver la pathologie. L’approche thérapeutique privilégiée reste le traitement conservateur associant antalgiques, infiltrations de corticoïdes et kinésithérapie.

Cependant, lorsque ces traitements ne parviennent pas à soulager la douleur et à améliorer la mobilité de l’épaule, ou dans le cas de certaines lésions associées, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Il s’agit alors d’une arthroscopie, une technique chirurgicale mini-invasive qui permet au chirurgien d’intervenir sur l’épaule sans avoir à l’ouvrir.

Au cours de l’arthroscopie, le chirurgien peut effectuer une arthrolyse, c’est-à-dire une libération des adhérences qui limitent la mobilité de l’épaule. Cette intervention donne le plus souvent de bons résultats, généralement visibles au bout de 8 semaines.

Toutefois, pour assurer la réussite de ce traitement, une prise en charge antalgique efficace est impérative après l’opération. De même, le patient devra commencer rapidement des séances de rééducation avec un kinésithérapeute afin de retrouver progressivement la mobilité de son épaule et prévenir la formation de nouvelles adhérences.

La kinésithérapie dans le traitement de la capsulite rétractile

La kinésithérapie prend une place importante dans le traitement de la capsulite rétractile notamment pendant la phase de raideur et la phase de guérison. L’intervention du kinésithérapeute est souvent inutile durant le phase douloureuse initiale car les mobilisations d’épaule aggravent souvent les douleurs. 

Dans les phases 2 et 3, la kinésithérapie peut se faire en piscine (balnéothérapie) ainsi que par les massages et la physiothérapie. Ces actions permettent d’entretenir la fonction de glissement entre l’omoplate et les côtes, ce qui, même avec une articulation enraidie, permet au patient de pouvoir bouger l’épaule et d’éviter une atrophie musculaire.

Le traitement de kinésithérapie doit ensuite être poursuivi à la maison 2 à 3 fois par jour et consiste principalement en la réalisation de mouvements pendulaires puis récupération progressive des autres mobilités en antépulsion, rétropulsion, abduction, main-nuque, main-dos. Nager la brasse est un excellent exercice durant la phase de récupération.

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