Le rôle de l’infirmier en oncologie est crucial dans le processus de soins aux patients atteints de cancer. Parmi les responsabilités majeures figure l’administration de médicaments anticancéreux, qui exige une expertise pointue et une vigilance constante.
Cet article abordera les différents types de médicaments anticancéreux que les infirmiers sont amenés à administrer, ainsi que des conseils pour une administration sécurisée.
Il existe diverses catégories de médicaments anticancéreux. Cela inclut :
Les substances cytotoxiques, aussi appelées agents cytostatiques, sont des composés médicaux destinés à inhiber la prolifération cellulaire. Ils opèrent soit en altérant directement l’ADN de la cellule cible, soit en perturbant la fabrication de protéines, entraînant ainsi sa mort programmée ou apoptose.
Toutefois, il est important de noter que ces substances n’agissent pas uniquement sur les cellules cancéreuses, mais peuvent également affecter les cellules saines, engendrant ainsi une variété d’effets secondaires. Les agents les plus couramment utilisés comprennent divers types de chimiothérapie, tels que les alkylants et les antimitotiques, ainsi que des immunomodulateurs.
Les médicaments cytotoxiques sont majoritairement administrés par voie intraveineuse à travers un cathéter ou une aiguille. Certains sont disponibles en formes orales, topiques, ou intramusculaires.
Il existe plusieurs manières par lesquelles une contamination par des agents cytotoxiques peut se produire :
La contamination peut se produire à différents moments du processus de traitement, y compris lors de la réception, de la manipulation et du stockage des flacons ; lors de la préparation des médicaments, comme lors de coupures ou de bris de flacon ; pendant le transport ; pendant l’administration du médicament ; lors des soins au patient et de la maintenance de son environnement ; et même lors de l’élimination des déchets.
Si une exposition accidentelle se produit, un kit d’urgence spécifique est disponible dans les services médicaux. Il est essentiel que tout le personnel sache où se trouve ce kit, ce qu’il contient et comment l’utiliser correctement. Les zones affectées doivent être abondamment rincées et un contact immédiat doit être établi avec les responsables médicaux et la médecine du travail.
Ces directives et précautions sont d’autant plus importantes que les femmes enceintes ou allaitantes ne devraient jamais être impliquées dans la préparation, l’administration ou l’élimination de ces substances cytotoxiques en raison des risques élevés qu’elles présentent.
L’hormonothérapie est une approche thérapeutique qui vise à modifier les niveaux d’hormones dans le corps pour traiter certains types de cancers, tels que les cancers du sein, de la prostate et des ovaires.
Contrairement à d’autres formes de traitements anti-cancéreux, l’hormonothérapie ne cible pas directement les cellules cancéreuses, mais modifie plutôt l’environnement hormonal qui peut favoriser la croissance de ces cellules. Elle est souvent administrée sous forme de comprimés, d’injections ou même d’implants sous-cutanés.
L’hormonothérapie présente des risques moindres de contamination pour le personnel de santé par rapport à des traitements comme la chimiothérapie. Cependant, les médicaments hormonaux peuvent présenter des risques s’ils sont manipulés inadéquatement. Par exemple, les femmes enceintes et les personnes atteintes de certaines conditions de santé doivent éviter tout contact avec ces médicaments. Les voies de contamination possibles incluent l’inhalation de poudres lors de la préparation des comprimés, l’absorption cutanée ou la contamination croisée par des surfaces.
L’immunothérapie est une forme de traitement du cancer qui vise à renforcer le système immunitaire du patient pour qu’il puisse mieux identifier et combattre les cellules cancéreuses. Ce type de thérapie utilise des substances soit naturelles, soit créées en laboratoire pour améliorer ou rétablir la fonction immunitaire.
Les agents immunothérapeutiques peuvent être administrés par voie intraveineuse, sous-cutanée ou même par voie orale, selon le médicament et la condition spécifique à traiter.
Comme pour d’autres traitements anti-cancéreux, l’immunothérapie présente des risques associés à sa manipulation, en particulier lors de sa préparation et de son administration. Les voies de contamination potentielles sont similaires à celles des autres médicaments oncolytiques et incluent l’inhalation d’aérosols, le contact cutané et la contamination par ingestion accidentelle.
Les thérapies ciblées agissent sur les mécanismes spécifiques qui encouragent la croissance du cancer. Les thérapies ciblées sont le plus souvent administrées par voie orale sous forme de comprimés ou de capsules, bien que certaines soient également disponibles sous forme d’injections intraveineuses.
Bien que ces traitements soient conçus pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses, ils peuvent aussi affecter certaines cellules saines, entraînant divers effets secondaires comme des problèmes cutanés, des troubles gastro-intestinaux, et des anomalies dans les taux sanguins. Les soignants sont généralement à faible risque de contamination, mais des précautions doivent tout de même être prises.
C’est un médicament oral souvent utilisé dans le traitement du cancer colorectal et du sein. Il fonctionne en interférant avec la synthèse de l’ADN des cellules cancéreuses.
Effets secondaires et risques : Les effets secondaires courants comprennent la diarrhée, les nausées, la stomatite et la fatigue. Comme il s’agit d’un médicament cytotoxique, il existe un risque de contamination pour les soignants.
Utilisé principalement dans le traitement du cancer du poumon, ce médicament est administré par voie intraveineuse et fonctionne en empêchant les cellules cancéreuses de se diviser.
Effets secondaires et risques : Les effets secondaires incluent des nausées, des vomissements et la neutropénie. Des précautions supplémentaires doivent être prises par les soignants pour éviter tout contact avec le médicament.
C’est une formulation de l’acide folinique, utilisée pour potentialiser les effets d’autres agents chimiothérapeutiques comme le méthotrexate.
Effets secondaires et risques : Peu d’effets secondaires, mais une surveillance étroite est nécessaire lorsqu’il est utilisé avec d’autres agents chimiothérapeutiques.
Il s’agit d’un régime de chimiothérapie qui combine plusieurs médicaments, y compris l’irinotécan, le fluorouracile et l’acide folinique, généralement utilisé pour le cancer colorectal avancé.
Effets secondaires et risques : Effets secondaires communs comprennent la diarrhée, la neutropénie, et la fatigue. Une surveillance étroite est nécessaire pour prévenir les complications.
Effets secondaires et risques : Les effets secondaires peuvent inclure des nausées, des vomissements, et une toxicité hématologique. La prudence est nécessaire lors de la manipulation de ce protocole pour minimiser le risque de contamination.
Effets secondaires et risques : Les effets secondaires peuvent inclure des nausées, des vomissements, et une toxicité hématologique. La prudence est nécessaire lors de la manipulation de ce protocole pour minimiser le risque de contamination.
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