Hippocrate il y a 25 siècles, Galien au 2ème siècle, Avicenne au 11ème siècle affirmaient que l’activité physique entraînait des bienfaits pour la santé.
De très nombreux auteurs par la suite ont réalisés des travaux confirmant les bienfaits des activités physiques et sportives (APS) pour la santé. L’INSERM a publié en 2008 une large expertise collective, intitulée « activité physique, contextes et effets sur la santé », confirmant que les APS bien conduites sont favorables à la santé. En 2019, l’INSERM publie une nouvelle expertise intitulée « activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques » concernant diverses pathologies chroniques, cardio-vasculaires, respiratoires, métaboliques, ostéo-articulaires, cancéreuses, psychiatriques, et démontre que l’APS peut avoir un rôle thérapeutique pour des maladies avérées dont le pronostic est fréquemment sévère.
En complément des travaux scientifiques, le législateur rédige l’article 144 de la loi du 26.1.2016 permettant aux médecins traitants, dans le cadre des protocoles de soins, de prescrire une activité physique adaptée (APA) aux malades atteints d’affections de longue durée. Cet article de loi est modifié par l’article 2 de la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France qui précise que « dans le cadre du parcours de soins des personnes atteintes d’une affection de longue durée ou d’une maladie chronique ou présentant des facteurs de risques et des personnes en perte d’autonomie, le médecin intervenant dans la prise en charge peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. » (Article L1172-1 du Code de la Santé Publique).
Cependant il s’avère qu’actuellement peu de médecins traitants prescrivent une APS à leurs patients. Ils ne connaissent pas les bienfaits des APS dans le cadre des maladies chroniques et plus généralement dans celui des personnes fragiles et de l’ensemble de la population, ce qui en limite les modalités de prescriptions. Les médecins ont pourtant plusieurs outils pour les aider à prescrire des activités physiques. Outre les 2 expertises de l’INSERM, ils ont divers ouvrages pratiques, des référentiels produits par la HAS ainsi que les Recommandations de l’OMS mises à jour en 2020.
Le Comité Médicosport santé du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), regroupant des experts d’une société savante, la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport (SFMES), des experts universitaires et ceux de la Commission médicale du CNOSF, a élaboré un ouvrage, le « Médicosport-santé » (MSS) qui a la spécificité de rassembler les programmes sport-santé adaptés par de nombreuses Fédérations sportives à la prévention primaire, secondaire et tertiaire de maladies chroniques. Une deuxième spécificité est que la totalité du MSS est accessible en version numérique, d’accès libre. Cet ouvrage informatisé est à double entrée : partir d’une pathologie pour ouvrir sur diverses disciplines sportives possibles, ou partir d’un sport pour en connaitre les bienfaits pour la santé, les indications, contre-indications médicales et les adaptations pour les maladies chroniques et plusieurs états de santé (enfants, personnes avancées en âge, grossesse et post-partum).
Malgré ces outils, les prescriptions médicales se développent difficilement. Cette formation répond au thème prioritaire numéro 1 « Promotion des comportements favorables à la santé, incluant l’alimentation saine et l’activité physique régulière. ») Par ailleurs la stratégie nationale Sport Santé 2019-2022 (Ministère des sports et Ministère des solidarités et de la santé) a pour objectif « d’améliorer l’état de santé de la population en favorisant l’activité physique et sportive de chacun, au quotidien, avec ou sans pathologie, à tous les moments de la vie ».
Cette formation a pour but de :
Module 1 : Évaluation des pratiques professionnelles (EPP) – Vignette clinique :
Consultation de suivi d’un diabète de type 2 chez un patient de 66 ans, retraité et vivant seul. Son bilan annuel de recherches de complications est négatif. Il est en surpoids modéré et présente une HTA bien équilibrée par le traitement. Il n’est cependant que partiellement équilibré par gliclazide (diamicron®) (HbA1c à 6,5 %) pour son diabète. Avant de modifier son traitement médicamenteux, vous proposez au patient qu’il ait un mode de vie physiquement plus actif
Module 2 : APS et diabète de type 2 :
Module 3 : APS et insuffisance respiratoire chronique, dont la broncho pneumopathie chronique obstructive :
Module 4 : APS et cancer :
Module 5 : APS et rhumatismes inflammatoires (PR, SPA) :
Module 6 : APS et fibromyalgie :
Module 7 : APS et troubles psychiques :
Module 8 : APS et maladies neurodégénératives (SEP, Parkinson) :
Module 9 : APS et personnes avancées en âge :
Module 10 : APS et enfants/adolescents :
Module 11 : Évaluation des pratiques professionnelles (EPP) – Vignette clinique :
Consultation d’une patiente de 54 ans, ménopausée depuis deux ans, prise en charge en oncologie pour un cancer du sein, ayant eu une tumorectomie, des séances de radiothérapie et actuellement sous anti estrogène, citrate de tamoxifène 20 mg. Elle se plaint de troubles du sommeil et de fatigue chronique qui l’ont amenée à arrêter d’aller à sa salle de sport et à la piscine où elle se rendait régulièrement, d’autant plus que son entourage familial lui conseille toujours de se reposer et lui a parlé du risque de « gros bras ». Elle voudrait un traitement, si possible non médicamenteux, pour sa fatigue surtout
Vous pouvez bénéficier du crédit d’impôt : Égal au produit du nombre d’heures passées en formation multiplié par
le taux horaire du SMIC en vigueur (10.25€ au 01/01/21).
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