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Traitement du Lymphocèle en kinésithérapie

Le lymphocèle, caractérisé par une accumulation anormale de liquide lymphatique dans les tissus sous-cutanés, peut se manifester de deux manières : comme une condition congénitale ou comme une conséquence d’interventions chirurgicales, notamment l’ablation de ganglions lymphatiques.

Ce phénomène peut survenir après diverses procédures médicales, y compris, mais sans s’y limiter, le traitement chirurgical du cancer du sein, qui peut impliquer l’ablation de ganglions lymphatiques, provoquant un lymphœdème secondaire.

Cette condition se développe lorsque le système lymphatique, une composante cruciale du système immunitaire responsable de l’équilibre des fluides corporels et de l’élimination des déchets cellulaires, est perturbé. Le lymphocèle peut entraîner inconfort, douleur et, dans certains cas, des complications plus graves.

Dans cet article, nous allons voir comment se déroule le traitement du lymphocèle en kinésithérapie.

Le système lymphatique : vue d'ensemble

Le système lymphatique fonctionne à travers un réseau complexe de ganglions et de vaisseaux qui transportent la lymphe, un fluide riche en protéines, à travers le corps. La lymphe aide à filtrer les substances nocives via les ganglions lymphatiques avant d’être retournée au système circulatoire. L’activité physique et la respiration profonde sont essentielles pour stimuler le flux lymphatique, facilitant ainsi la circulation de la lymphe à travers les vaisseaux lymphatiques.

Lymphocèle : les causes

Avant d’aborder les méthodes de traitement, il est crucial de comprendre la pathophysiologie du lymphocèle. Celui-ci se forme lorsque le système lymphatique est endommagé durant une intervention chirurgicale, entraînant une fuite de lymphe dans le tissu environnant.

Cette pathologie est souvent diagnostiquée chez les femmes ayant subi une intervention chirurgicale à la suite d’un cancer du sein.

Sans traitement approprié, cette accumulation peut causer une pression sur les structures adjacentes, réduisant la mobilité et augmentant le risque d’infection.

 

Diagnostic et consultation en lymphologie

Face à un lymphocèle suspecté, la collaboration entre médecins et kinésithérapeutes est primordiale pour une évaluation complète. Cette consultation dure environ une heure et comprend :

  • un entretien médical,

  • un examen clinique par le médecin,

  • suivi d’un examen détaillé du membre affecté par le kinésithérapeute.

    Des mesures précises de la circonférence du membre affecté sont prises, soit manuellement avec un ruban de couturière, soit via un impédancemètre, assurant ainsi une évaluation reproductible.

    La réalisation d’une échographie peut permettre de confirmer la présence et l’étendue de l’accumulation lymphatique.

    Une fois le diagnostic posé, le kinésithérapeute peut élaborer un plan de traitement personnalisé, basé sur la sévérité de l’accumulation et l’état général du patient.

Phase de traitement et suivi

Le traitement se déroule en phases : initiale intensive, d’entretien, puis d’autonomie.

L’objectif est de transmettre aux patientes des compétences et des connaissances nécessaires pour gérer leur condition de manière autonome, incluant l’auto-bandage, l’auto- drainage lymphatique, et le port adapté des manchons de compression.

Stratégies thérapeutiques pour le lymphocèle

1. Drainage lymphatique manuel (DLM)

Le DLM est une technique fondamentale dans le traitement du lymphocèle. Il constitue une technique de massage spécialisée visant à stimuler le système lymphatique, facilitant l’évacuation de l’excès de fluide.

En appliquant des mouvements doux et rythmiques, le kinésithérapeute aide à stimuler le flux lymphatique autour de la zone affectée, facilitant ainsi la résorption du liquide accumulé. Cette méthode doit être exécutée avec soin pour éviter toute pression excessive sur le lymphocèle, ce qui pourrait aggraver la condition.

Ce traitement, initialement intensif, est progressivement espacé selon l’amélioration du lymphocèle.

2. Bandages multicouches

Les bandages compressifs peuvent être utilisés en complément du DLM pour encourager le drainage lymphatique. Le kinésithérapeute emploie des bandages multicouches pour réduire le volume de l’œdème.

Ils doivent être appliqués de manière à exercer une pression uniforme autour de la zone affectée, sans causer de restriction ou de gêne supplémentaire au patient.

Cette technique de bandages est parfois enseignée aux patients pour une application autonome, permettant une gestion quotidienne du lymphœdème.

3. Exercices sous bandage

Des mouvements spécifiques, guidés par le kinésithérapeute, sont réalisés sous bandage pour améliorer la mobilité et encourager le drainage lymphatique.

4. Exercices ciblés

En parallèle des interventions manuelles, des exercices spécifiques peuvent être recommandés pour améliorer la circulation lymphatique et musculaire dans la zone concernée. Ces exercices doivent être adaptés à chaque patient, en fonction de sa capacité de mouvement et de son niveau de douleur.

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