Tout médecin, dans sa pratique professionnelle et aussi dans sa vie privée, peut se trouver être le premier intervenant médical présent sur les lieux d’une catastrophe.
Malheureusement, être confrontés à des évènements tels qu’un accident industriel, une action terroriste, un accident de la voie publique de grande ampleur, n’arrive pas qu’aux autres. Dans ces situations, le premier médecin est rarement membre d’une structure de secours. Il est le plus souvent une victime ou un témoin de l’évènement et son engagement se fait spontanément pour sauver des vies.
La plus-value de l’engagement du médecin premier intervenant, au niveau tactique et dans l’organisation logistique, se traduira par des chances de survie de nombreuses victimes .
A l’arrivée des secours spécialisés, ce premier médecin adaptera son organisation initiale à celle qui se met en place et se mettra à la disposition du Directeur des Secours Médicaux (DSM), au sein du plan Organisation de la Réponse de SEcurité Civile Nombreuses Victimes (ORSEC-NoVi). Tout médecin peut être amené à exercer dans une situation d’exception à la demande des autorités. En effet, la mise en œuvre des mesures prises au titre du dispositif ORSAN (Organisation de la Réponse du Système SANitaire), nécessite que tous les acteurs de la réponse possèdent les connaissances leur permettant de s’adapter en conséquence et de remplir au mieux leurs missions.
Par ailleurs, tout médecin doit aussi savoir s’intégrer au sein d’une équipe hiérarchisée, aux règles plus ou moins drastiques en cas d’ambiance Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique (NRBC). Tout médecin, exerçant tout ou partie de son activité – salariée ou libérale – en établissement de santé ou en établissement médico-social, se doit de connaître les dispositions du plan blanc-établissement de santé ou du plan bleu-établissement médico-social, de son établissement.
Ainsi, l’organisation des soins lors d’une Situation Sanitaire Exceptionnelle (SSE), découlant des différents schémas de planification ORSAN, va nécessiter des professionnels de santé formés pour la préparation des plans blanc ou des plans bleus et leur mise en œuvre. Les praticiens libéraux (y compris les praticiens salariés des centres de santé) constituent le pivot 9 du parcours de santé des patients.
Leur association à la préparation et à la réponse aux SSE en constitue donc un facteur clef 10. Par exemple : au cours d’une apparition différée de cas d’une pathologie progressive ou potentiellement épidémique de nature infectieuse ou en relation avec une exposition à un agent NRBC, la réponse sanitaire reposera, en grande partie, sur une gestion en médecine libérale pour l’identification des cas et leur prise en charge médicale, afin de favoriser l’hospitalisation des formes compliquées ou graves.
Autre exemple : Dans son exercice de ville, le médecin généraliste est amené́à prendre en charge une victime d’attentat dans trois types de circonstances : le patient lui est adressé au sortir de l’établissement hospitalier qui a effectué́ la prise en charge initiale ; le patient se présente à sa consultation pour un motif qu’il relie à sa présence lors d’un attentat ; le patient consulte pour un motif qui va conduire le médecin généraliste à évoquer un lien avec un attentat récent ou plus ancien. Ainsi, le médecin généraliste est au plus près des patients pour la détection et le suivi de pathologies liées à un attentat.
L’implication du médecin libéral, quel que soit sa spécialité, en Situation Sanitaire Exceptionnelle, est donc incontournable, et va au-delà de l’obligation déontologique, juridique ou citoyenne. Ces évidences et les directives nationales SSE nous ont permis de définir cette thématique « Implication des médecins libéraux, toutes spécialités, exerçant en ville ou en établissement, dans la réponse aux Situations Sanitaires Exceptionnelles » puis les objectifs de cette action de formation.
Ces objectifs pédagogiques, dont découle la conception de ce support de formation, sont déclinés ci-après. Notre programme de formation à destination des médecins libéraux, toutes spécialité, de ville ou exerçant en établissement de santé ou médico-social, tout en étant plus complet, englobe les objectifs pédagogiques du module urgences collectives et situations sanitaires exceptionnelle de l’AFGSU 2 (3H30) selon l’arrêté du 1er juillet 2019 modifiant l’arrêté du 30 décembre 2014 relatif à l’attestation de formations aux gestes et soins d’urgence.
Ainsi, la validation de notre formation ERON Santé « Implication des médecins libéraux, toutes spécialités, exerçant en ville ou en établissement, dans la réponse aux Situations Sanitaires Exceptionnelles » permettra aussi la validation du module urgences collectives et situations sanitaires exceptionnelles de l’AFGSU 2 par convention avec le Centre d’Enseignement des Soins d’Urgences du Var (CESU 83).
Attention il ne s’agira pas de la validation de l’ensemble de la formation AFGSU 2, pour laquelle la participation présentielle au sein d’un centre de formation agrée pour au minimum les modules pratiques relatifs à la prise en charge des urgences vitales (10H) et des urgences potentielles (7H) restera à effectuer.
Dr. Zohrah RALAIDOVY :
Vous pouvez bénéficier du crédit d’impôt : Égal au produit du nombre d’heures passées en formation multiplié par
le taux horaire du SMIC en vigueur (10.25€ au 01/01/21).
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