Pour la femme enceinte, la vaccination contre la coqueluche est recommandée à partir du deuxième trimestre de grossesse et en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d'aménorrhée. Le vaccin permet de protéger l'enfant contre cette infection avant sa première vaccination de routine à l'âge de deux mois. En effet, la mère vaccinée va développer des anticorps protecteurs et les transmettre au foetus grâce au placenta.
En ce qui concerne les enfants, la liste des 11 vaccins obligatoires reste la même mais la vaccination contre le méningocoque B (responsable de deux tiers des méningites bactériennes), est maintenant recommandée aux nourrissons à partir de deux mois, avec le vaccin Bexsero. Il est à noter qu'un rattrapage est possible jusqu’à l’âge de 2 ans pour les nourrissons n’ayant pas reçu les trois doses de vaccinsrecommandées à 3, 5 et 12 mois.
Suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), le gouvernement a publié un décret relatif aux compétences vaccinales des infirmiers et des pharmaciens d’officine. Ce texte est publié de façon concomitante avec le calendrier des vaccinations et les recommandations vaccinales 2022.
En effet dans son avis du 28 janvier 2022, la HAS recommandait “de permettre aux infirmiers, pharmaciens et sages-femmes de prescrire et d’administrer les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal chez les personnes âgées de 16 ans et plus, sous réserve de la formation de ces professionnels et de la garantie d’une traçabilité des vaccins réalisés.”
Selon l’autorité publique indépendante, cette mesure est un “facteur d’amélioration de la couverture vaccinale en France, cet élargissement s’inscrit dans la promotion d’une démarche de prévention globale.”
Suite à l’avis de la HAS, le gouvernement publie un décret le 21 avril 2022, entré en vigueur le 24 avril 2022 qui étend la compétence des infirmiers et des pharmaciens d’officine en matière d’administration des vaccins.
Selon ce décret, les infirmiers sont habilités à administrer sans prescription médicale « aux personnes dont les conditions d'âge et, le cas échéant, les pathologies sont précisées par arrêté du ministre chargé de la santé », les vaccinations ci-dessous (vaccins monovalents ou associés) :
Par ailleurs ce décret précise que “l’infirmier ou l’infirmière inscrit dans le carnet de santé ou le carnet de vaccination et le dossier médical partagé de la personne vaccinée ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du vaccin administré, la date de son administration et son numéro de lot. […] En l’absence de dossier médical partagé et sous réserve du consentement de la personne vaccinée, l’infirmier ou l’infirmière transmet ces informations au médecin traitant de cette personne. […] Il ou elle déclare au centre de pharmacovigilance les effets indésirables portés à sa connaissance susceptibles d’être dus au vaccin.“
En ce qui concerne les pharmaciens d’officine, l’ordonnance médicale est exigée pour l’injection à l’officine des vaccins de prescription médicale obligatoire. Pour les vaccins de prescription médicale facultative (diphtérie, poliomyélite, tétanos, coqueluche, certains vaccins contre les infections à pneumocoque et contre l’hépatite B), le pharmacien est autorisé à réaliser l’injection sans ordonnance.
La vaccination par le pharmacien d’officine s’applique bien évidemment à la population cible mentionnée dans l’Arrêté du 21 avril 2022.
*Sources :
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